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ACD x YMC
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2 mai 2006

La revanche de la naphtaline, un début de soirée au Gibus (Brainbox, Plastiscine, The Naast, 28 Avril)

Parfois il faut affronter le conformisme bourgeois qui consiste à rester devant son ordinateur à critiquer les pauvres démos de quelques malheureux mauvais groupes, il faut parfois oser braver la méconnaissance du terrain parisien, braver le froid, braver les enfants de 15 ans avec 300 euros sur le dos, braver la peur que peut provoquer la rencontre de Busty, Philippe Manœuvre et Géant Vert dans un vestibule mal éclairé pour écouter et critiquer 3 heures de musiques pénibles servit par un troupeau de lycéens aux rôles bien déterminé (chanteur charismatique, groupies en sueur, poseurs à lunettes noires) et tout cela pour uniquement se conforter dans ces opinions. Soit en résumé (comme ça vous êtes dispensé de lire la suite, surtout qu’a la fin je vais méchamment triper sur des choses n’intéressant que moi) :

Brainbox : Risible, nul, yé-yé.
Plastiscine : Bonne pop-punk sautillante.
Naast : Charismatique, bon son, mauvais groupe et compos vides.

Voilà je pourrait m’en tenir à ça. S’il n’y avait pas eu comme audience un public des plus hallucinant à un concert vendu comme « du rock ». S’il n’y avait pas eu un DJ encore plus hallucinant que son public (après coup j’ai appris que DJ Fanfaron, que je prenais pour un anonyme DJ résidant et pigiste à Rock & Folk est en réalité Benjamin des Shades). S’il n’y avait pas eu depuis un ans et demi une surreprésentation médiatique de cette scène occultant des choses autrement plus passionnantes : (là si vous avez bien lu mes post vous savez que je vais placer The Fools  -qui ont d’ailleurs changé de bassiste, voilà pour la séquence potin-, TV Sets, Blackpool, Ellan Road ainsi que la scène d’Amiens). Car comme disent certains imbéciles drogués dont j’aime me foutre de la gueule « Tout cela fait sens ». Et oui malheureusement. C’est vrai ça fait sens, et pas vers les meilleurs des choses.
Avez-vous déjà pensé à la symbolique du mort-vivant ? Chose du passé revenant dans le présent pour le dévorer et troublant ainsi la temporalité dans une immédiaté oû toutes valeurs temporelles (passé, présent, futur) s’effacent, condamnant à un instant sans cesse renouvelé de façon cyclique, une modernité n’avançant plus oû tout existe de façon éternelle. Qu’avons-nous vu vendredi avec Növö X et Looking For A Maison Close ? ça, rien de moins. Sauf que les zombies en question ne ressemblent pas a des vagues corps humains en lambeaux aux asticots rampant entre leurs chairs. Non rien de tel. Simplement des corps juvéniles propres derrière les oreilles, habillé de beaux pulls, de belles chemises, de beaux pantalons cigarettes, de belles robes imprimé de couleurs vives, de belles boots bien cirées, de belles franges bien faites a l’aide du Babyliss, de belles vestes 3 bouton cintrées, de belles cravates fines, de belles lunettes de soleil. Voilà à quoi ressemblent nos zombies. À une fête de lycée privé, à une cohorte de prépa-élite de la France, aux jeunesse de l’UDF follement destroy et rock’n’roll. Il ne manquait que le pull mis négligemment sur les épaules et ça aurait pu être la soirée Mods du MEDEF section « jeunes entrepreneurs ».
Parlons clairement, ce revival plus yé-yé que mods/minet signifie quelque chose. Quand j’ai écrit que les Shades ne représentait rien, en réalité je me suis trompé. Ce qu’ils représentent c’est la surestimation du patrimoine par le présent, la hausse de la valeur de l’antique, la passion pour la poussière ; un étrange renversement des valeurs : le vieux devient moderne, la nouveauté est assimilée aux échecs du passé; toutes les débats de la société actuelle (morale, social, politique) voit se déterminer tous les conservatismes les plus effrayants comme modernité renvoyant toutes tentatives d’avancer comme de prétendus échecs du passé. Et le rock y passe aussi, à une exception près (les Plastiscines qui sans être moderne réellement le sont plus que le reste des fantasme 60’s lamentables). Ainsi est lisibles le revival 60’s actuel. Car sur scène nous assistons à une renaissance fière d’un mouvement que l’on croyait a tout jamais ridiculisé comme une des première manipulations de l’industrie du divertissement, le yé-yé. Plus surprenant encore est l’adoubement de ces jeunes groupes par tous les résidus rock’n’roll français ainsi que certains groupes étrangers (même si dans ces cas on peut penser qu’à l’exception des Kills, ils n’y sont pour pas grand-chose). Ainsi le soutien de Métal Urbain aux Second Sex, fait bizarre pour des gens chantant « Salut les rétros/Soit pop et/Tais toi » (« Pop Poubelle ») ou encore « E202 ». Mais au final quand on écoute leurs dernières chansons, bien risibles au final, on se dit que tout ça est dans l’ordre des choses.
Revenons au concert. Donc après avoir rencontré a la billetterie une partie de la rédaction de Rock & Folk ainsi que leurs progénitures (enfin celle de Manœuvre la progéniture en question), fait un petit tour dans le Gibus en guise de vérification des ragots circulant sur le net (et ailleurs…), un passage toilette et une approche plutôt longue du bar (ouaaaah 5 euros la pauvre 25cl de Kro !!!!! et bien l’alcool ne pourra pas aider l’appréciation des concerts) on entend une voix au micro que l’on identifie comme celle du Little Bob des rock critiques annonçant « Ce soir on fête la réouverture du Gibus avec du rock’n’roll ; les très grand Naast passerons en dernier avant ce sera les Plastiscine ce groupe de fille que vous aimez tous et tout de suite Brainbox !!!! Et promis on commence tôt on finira tôt». Ainsi  Philipe Manœuvre nous renseigne sur un premier bruit courant au travers du Net : les concerts du Gibus « finissent tôt ». Question : c’est pour suivre les horaires de fermeture du métro parisien ou pour respecter la permission de 23h accordé par tous les parents à ces jeunes poseurs qui se massent devant la scène ? 
Bref arrive le groupe Brainbox : 2 guitare, un chanteur à lunette de soleil (doit-on rappeler que si Lou Reed en mettait sur scène ce n’était pas comme ça pour faire grave classe et grave R’n’R mais surtout pour se protéger des projecteurs et des stroboscopes du Plastic Inevitable Explosion? visiblement oui), une jeune fille au clavier très concerné par ce que joue ses doigts, un batteur dans le fond. 1iere constatation, le son est pénible, un tout petit son de Telecaster étriqué, 2ieme constatation ils chantent en français, 3ieme constatation c’est catastrophique. Car tout concours à faire de ce groupe un des plus pénibles d’une vague déjà bien pénible... On imagine aisément que le jeune chanteur de ce groupe se voit comme un nouveau Dutronc mais n’est en réalité que d’un ridicule pitoyable. Au mieux un Asphalt Jungle ressortit tel quel (dans toute sa pauvreté) ou comme le fait remarquer  Looking For A Maison Close un Dany Brillant r’n’r. Tout ça sent la vieille France qui pour une fois se travestirait en mods. Les textes sont ridicules, donnant dans les clichés du relationnels : « L’amour Forcé », un titre dédié « à une fille qui est dans la salle », des historiettes adolescentes risibles, sans lumières et sans saveur.  Et lorsque que ça veux évoquer la British Invasion, ça s’enfonce dans un Golf Drouot de la pire espèce (« Age Tendre et Tête de Bois » ce genre...). Les quelques jeunes gens s’entassant sans grandes violences aux premiers rangs, ceux qui restent sagement derrière se réservant pour les Naast ainsi que le groupe veulent visiblement rejouer la séquence des Yarbirds dans « Blow Up », mais pas de guitare brisé, pas de rock non plus tout me semble tiré du ridicule des années 60, déculpabilisant et sortant de son purgatoire le yé-yé et les minets, déclinaison franchouillard et totalement ridicule des mods.
En faisant quelques recherches plus précises sur les années 60 je suis tombé sur un site que je connaissait déjà, « Paris, année 70 » site sympathique présentant  toute la pourriture branchée des divers mouvements qui ont traverse la France des années pop au sens large. Enfin toute la France, comprendre 200 personnes au maximum. Et ainsi l’auteur de ce site parle des minets comme de « blousons dorés ».
Et c’est tout à fait ça qui se rejoue au Gibus. C’est-à-dire des jeunes gens de bonnes familles passant l’adolescence sans grand problèmes jouant au maximum avec les codes d’une nostalgie qui les dépassent, donnant l’impression d’un rallye gigantesque oû l’on s’encanaille mais attention seulement le vendredi de 20h à 23h. Les blousons en cuir noir de certain n’évoquent pas les marlous de banlieues mais les posters d’un goût douteux qui ont fleuris fin eighties-debut nineties montrant de très jeunes enfants posant sur des motos avec des lunette de soleil et des blousons noirs, figurant un rock’n’roll certes rebelle mais quand même sentimental - en tirant sur cette corde on arrive a Johnny-l’idole-des-jeunes-. A plusieurs reprises, Növö X et moi-même nous aurons l’impression d’être dans une reconstitution historique des années 60. Mais tout cela est réel. Voilà mes zombies du debut. Il est effrayant de penser que chaque veste contient un portable et que, dans chaque pantalon, serré contre la cuisse, se tient un iPod. Car au final, le trouble de la réalité deviens de plus en plus tangible, de plus en plus oppressant. Ici on est dans le passéisme le plus complet, dans une sorte de post-modernité oû les codes sociaux se déconnecte de la réalité, semblant flotter sans signifiance dans un éther infini et atemporel. Le problème est que l’on sent ces jeunes gens comme ne maîtrisant pas du tout un discours de ce type, ni même d’ailleurs une quelconque revendication à leur sujet, ni une quelconque justification à leurs actions. Tout concorde à une vision d’amusement inconscient avec ces codes, sans gravité sans volonté. C’est-à-dire comme on le ferait d’un déguisement. La temporalité ainsi est réduite à un simple instant de carnaval, ou chacun doit tenir son rôle et bien faire ce qu’on lui demande. Il ne s’agit pas de traduire quelque chose par son attitude, ses vêtement, il s’agit d’une obligation de bon temps, masqué par des choses qui ne sont pas soi, qui ne sont pas choisis et revendiqués mais simplement joué. Il s’agit tout simplement de divertissement, de spectacle au sens Deborien du terme : ce que l’on fait, ce qu’on joue n’implique pas soi mais une sorte de distance entre soi et ce que l’on vit, entre soi et son action. À ce titre, les Naast (oui finalement j’ai décidé de ne pas faire ça chronologiquement) en sont le parfait exemple : bon groupe charismatique, bon son (contrairement aux autres), efficace, jouant parfaitement sur les « bonnes » guitares, les « bons » claviers, et les « bons » amplis (aaarrrrggggghhh encore un groupe équipé de Vox !!!!) . L’unique problème est que cette machine tourne a vide, sans chansons empreinte de réalité, ils font plus penser à une animation de parc d’attractions qu’à un véritable groupe et pas uniquement parce que leur batteur a un strabisme convergeant dont il serait vraiment déguelasse de se moquer (même si en le voyant faire ses roulements de batteries avec le plus grand sérieux, je m’ai pu m’empêcher de me piquer un petit fou rire en repensant à certaines vannes affreuses que j’avais entendues durant l’après-midi par certaines personnes de notre connaissance…mais c’est vraiment méchant de s’attaquer à ça. Promis j’arrête sur ce mignon strabisme de ce pauvre enfant de 14 ans, je sais je suis immonde. Et puis de toute façon selon Növö X moi aussi j’ai un strabisme convergeant très léger. Bon j’arrête les privates jokes)
S’il me font penser à une attraction de parc de loisirs c’est avant tout par la vacuité extraordinaire de leurs chansons, prises entre clichés d’un garage adoucit et parole en français (risible mais bon ça vous l’aurez compris). Dès la troisième chanson j’ai comme une sorte de nausée qui me viens et très vite j’ai des images de Suicide, de bottes en cuirs, de plaque en métal, de vitesse, de bunker bétonné, de modernité et de violence qui me viennent certainement pour pallier ce groupe hyper consensuel, dont la seule volonté est de contenter tout le monde, le temps d’un divertissement (que je vois très bien passer aux victoires de la musique, dans ce genre d’institution). Ce qui m’intrigue dès le début c’est que Gustave (le chanteur pour ceux qui ne perdent pas leurs temps sur Rock Child) ne semble pas vouloir aller contre le public mais plutôt former un bel ensemble entre groupe et public selon la structure déjà bien éprouvée de l’adulation. Il ne cherche jamais la confrontation, à provoquer son public mais toujours à lui demander en quelque sorte de passer du bon temps, de s’amuser grâce à la musique qu’il fait, rendant ainsi le rôle de sa musique à un simple divertissement. Aucun danger, aucune volonté de déranger, même par pur amusement à la Angus Andrew. L’unique problème c’est que ce jeune homme est certainement sincère, pas même un brin de cynisme dont on pourrait se moquer, non uniquement une grande sincérité, pas très loin d’une gentille naïveté, qui est pour ceux qui n’apprécie pas, d’un grand embarras, car nous ne pouvons pas nous moquer sans avoir une certaine honte devant ce qui est au final qu’un rêve d’enfant.
Pour terminer ce concert on aura le droit à une scène de cirque, Gustave se jetant dans la fosse puis décidant atteindre le plafond pour faire un peu d’acrobatie. Par malchance il tombera, chute qui sera amortie par les corps de ses fans qui se prendront ses boots en pleine gueule. Vu du fond cette chute reste très drôle, d’autant que Gustave porte depuis le depuis du concert une sublime peau de vache très mal taillée le faisant ressembler à un homme de Cro-Magnon hollywoodien (mais renseignement pris il s’agirait d’une veste en mouton…je ne savait pas que les moutons avaient des larges taches brunes inégalement repartie, enfin bon…).
Le problème de la musique des Naast c’est qu’elle est déjà joué non pas formellement (quoique…) mais surtout qu’elle ne contient en elle aucune possibilité de futur, aucune possibilité d’évolution, elle est déjà donnée entièrement sans possibilité d’aller autre part, elle est en quelque sorte déjà fini avant d’avoir commencer. Elle n’est même pas une continuité, elle est une parodie sans même le vouloir.
Contrairement à la musique des Plastiscines (et oui je vais recommencer à les défendre. Enfin bon pas sur tout je vous rassure). Souvent décrites comme des Slits française par des abrutis plus rompu à l’exercice du name-dropping qu’à celui de l’écoute de disque, elles sont en réalité plus proches d’une pop/post punk à la Siouxsie, Blondie, Elastica voir d’un Adverts moins dense ou en tirant un peu un Lilliput reformé à la Raincoast ou plus proche de nous des Long Blondes. La plupart des chansons se composent de riff joyeux, de chœurs sur les refrain, d’attitudes mi bordélique mi amateur très mignonnes (bon pas de grosse catastrophe ce soir, juste une batteuse essayant de rattraper les trois autres dans les temps, ce qui n’est pas toujours concluant). Les Plastiscines ont de réelles possibilités et composent déjà des mini hymnes adolescents tout à fait honorables à grands coups de riff secs. Quelques chansons sortent du lot (notamment une chantée en anglais par la guitariste avec un accent abominable, dont le refrain fait « Easy girls on bicycle by night » avec les seuls fantaisies vocales pouvant les rapprocher des Slits – je ne peux qu’aimer cette chanson-) mais la plupart sont affaiblis par un son étrange pour ne pas dire mauvais. Beaucoup d’aiguë, très peu de basses, un peu le son de « Scream » de Siouxsie sans la tension mais avec des jolies chœur par-dessus. L’aspect glaçant de ce son ne convient pas du tout à leurs chansons qui ne sont pas du tout glaçantes mais qui pourrait tout à fait être entraînante. Le problème c’est que tout les moyens de leur musique sont coupés par cette absence de basse, ce qui empêche de suivre une seule chanson convenablement. Ainsi il y aura aucunes profondeurs, aucuns éléments se détachant véritablement, tournant au son-bouillie-généralisé. Mais vu le traitement subit par « Twist Around The Fire » en live par rapport à la version démo/MySpace, on peut avoir bon espoir pour la suite. Par contre et vraiment comme toute cette vague, les paroles sont d’une vacuité proche de la crétinerie (exemple : « Je n’ai pas besoin d’un loo-loo-looser ! » qui donne envie de répliquer « c’est ça, t’as juste besoin d’un futur médecin ou d’un HEC », mais bon ceux qui n’ont pas vécu la vie d’un Fuzati de province ne peuvent comprendre je crains).

Bien entendu on pourra encore une fois me reprocher de multiplier ces attaques sur des petits groupes plutôt que de m’en prendre aux plus gros groupes qui eux témoigne d’un cynisme réel. Je pourrais également m’en prendre aux prétentions artistiques de la télé-réalite plutôt que critiquer méchamment des groupes sans avenir (aller, un futur de journaleux pour les Naast, une réédition Kill Rock Star pour les Plastiscines). À cela plusieurs raisons : déjà je n’ai pas la télé et je ne l’ai jamais eu, ce qui me permet de passer à côté de nombreuses merdes dont je ne soupçonne pas l’existence.
Ensuite, et il me semble que c’est le plus important, c’est que cette scène revivaliste aussi présent côté magazine spécialisé se distingue avant tout par un aspect spectaculaire (sens Deborien toujours) qui s’il n’est pas nouveau pour le rock est pour une fois accompagné du plus désagréable du post-modernisme, c’est-à-dire la revendication de l’art comme uniquement un divertissement, une masse consommable. Ce qui ne présenterait aucun problème si cette dimension était théorisée et présentée ainsi (mais du coup en se théorisant, elle perdrait sa réalité puisque le divertissement ne tient pas de discours artistique sur lui-même, c’est-à-dire en ce vivant comme discours, en s’impliquant en dehors de lui-même). Mais en se constituant comme masse consommable, il risquerait peut-être de contaminer le reste de la production musicale indépendante, c’est-à-dire en l’assujettissant à des logique d’entertainment pour un certain nombre d’année (j’en reviens à mes fameux paradigmes du rock) asséchant ainsi la production musicale, la bloquant dans un paradigme de l’amusement, d’une fausse insouciance et d’un véritable immobilisme réactionnaire. Combattre Universal frontalement ne sert à rien, c’est une machine trop puissante, seul peut se combattre cette logique d’entertainment, cette logique de spectacularisation du rock, la retourner à la manière des Chicks On Speed ou de Peaches peut permettre de relancer la vivacité de ce mélange d’art légitime et d’art populaire qu’est le rock. En clair, le spectacle que font les Naast ne fait que mettre le rock un peu plus du côté de la culture légitime, divisant l’underground encore un peu plus entre un underground de surface (comprendre vaguement trouvable, vaguement accessible a l’écoute) et renforçant un autre underground dans un confinement oû il est déjà -et moins par sa volonté que par sa non-existence médiatique- (à part ceux qui lisent depuis le debut « On Every Other Street » qui connaît les Genders ?).
-Il nous faut un The Wire de combat pour la culture populaire-.

Növö Y

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Commentaires
S
* Des heures que je baille à trouver un truc intéressant à lire et voilà, c'est fait.<br /> Ping pong amusant et (effectivement) plus distrayant qu'une compilation de jeunes groupes parisiens (yawn).<br /> * Je me pose cependant une question : doit-on se fondre dans la fantômisation totale à la Residents (ou 69x69) pour pouvoir enfin avoir <br /> la paix ou s'exposer au bavardage permanent d'inter-trust au beau milieu de "vaguelettes venant s'échouer aux pieds d'un public sourd muet" ?<br /> * Je me demande si porter une veste de bonne tenue sur une chemise adéquate est réelement devenu un mauvais présage, un signe du temps, un effet (un plug-in ?) ou simplement une ligne de conduite PERSONNELLE soignée depuis 15 ans.<br /> Et aussi : à quoi sert vraiment un, euh, groupe de rock en Phrance aujourd'hui ? Sinon à divertir, puisqu'il semblerait qu'il ne reste plus que cette option, tous ces "projets" (voilà un bon gros mot crasse : "projet". Quand les générations futures se pencheront sur notre cas, à supposer que ça puisse exister, elles veront toutes ces projections se crasher invariablement - mais par manque de quoi ? - contre un mur invisible, extrêmement dense et joyeusement inutile. Et Cioran aura gagné).<br /> * Un cas d'école : Joe Meek. Il serait facile de le faire passer pour Artiste Maudit alors que ce n'était qu'un chercheur doué passionné de son et, c'est vrai, complétement chtarbé, rendu fou par une enfance (que personne ne voudrait connaître) et par la meth-sulfate (que tous les jeunes mods voudraient connaître n'est-ce pas).<br /> * Quand est-ce que tu montes sur scène ?<br /> * Expérience : lire n'importe quel numéro de Uncut ou Mojo, le refermer et s'apercevoir qu'il y a vraiment quelque chose qui cloche dans notre beau pays.<br /> <br /> Sur ce, ne prends pas trop froid.<br /> Take care.<br /> Samuel Ramon.
N
Confirmant ma thèse du divertissement, voilà ce que j'ai trouvé dans un mail de la chanteuse à un blog de fans des Plastiscines: "Le fait de "bien" s'habiller est aussi un respect pour le public, quoiqu'on en dise un concert est un spectacle, un divertissement et dans n'importe quel spectacle les acteurs portent des costumes, n'est-ce pas ?" (le mail en entier est visible à cette adresse: http://plastiscines.skyblog.com/, à la 3ieme page je crois). <br /> <br /> Növö Y
Z
"So young but so cold, so young but so old". Charmante référence à Kas Product.<br /> <br /> Les articles m'ont plu, celui ci, celui sur Milk également, dont j'apprécie la fraicheur, et les commentaires également.<br /> <br /> Parfois, quand on aime quelque chose, il faut savoir le dire.
C
dis-donc c'était le calme plat ici et d'un seul coup c'est une avalanche de commentaires, et même des interventions d'une semi-star d'une scène qui intéresse environ 40 personnes, chapeau! (je ne parle pas de Deadyuppie qui n'est pour l'instant qu'un quart de star)<br /> <br /> Bon sans intervenir sur le fond du débat (vous vous débrouillez très bien tous seuls), je me dois d'expliciter un peu cette dernière phrase énigmatique de mon camarade Y : "the Wire" ici ce n'est pas le groupe mais le magazine (d'où le "the"), revue musicale anglaise très pointue qui couvre absolument tout du hip-hop à la musique concrète en passant par le zouk et le mystère des voix bulgares, et puis aussi pas mal de rock quand même. Le problème c'est qu'à force d'être pointu the Wire parle principalement de groupes connus par douze personnes, donc effectivement il manque légèrement une dimension populaire à la chose. Cela dit si vous parlez un peu anglais et que les textes super longs avec presque pas d'image à colorier à côté ne vous rebutent pas trop, c'est quand même largement supérieur à à peu près tout ce qu'on trouve en France (je n'ose même pas comparer à Rock n' Folk)
P
foutrement bien ton site Deadyuppie, je vais mettre un petit lien. <br /> vers ici aussi, car nous avons tous besoin de bonnes polémiques (et de bons polémistes)...
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